Meng Hongmei « a accepté des pots-de-vin et est soupçonné d’avoir violé la loi », a rapporté lundi dans un communiqué le ministère chinois de la Sécurité publique.
Le patron démissionnaire d’Interpol, le vice-ministre chinois de la Sécurité publique Meng Hongmei, a « accepté des pots-de-vin », a fait savoir Pékin lundi, quelques heures après avoir annoncé que Meng Hongmei était placé sous enquête.
Pas d’informations sur sa possible détention
Meng Hongmei « a accepté des pots-de-vin et est soupçonné d’avoir violé la loi », a rapporté dans un communiqué le ministère de la Sécurité publique, sans fournir de précisions sur ces accusations. Ce communiqué est présenté comme un compte-rendu d’une réunion organisée lundi dans la cellule du Parti communiste chinois (PCC) du ministère de la Sécurité publique (police). Le texte ne précise pas si les accusations imputées à Meng Hongmei relèvent de ses fonctions ministérielles ou bien de celles qu’il exerçait à Interpol. Il n’est pas non plus précisé s’il a ou non été placé en détention.
Démission « avec effet immédiat »
Dans la nuit, la Commission centrale d’inspection disciplinaire du PCC au pouvoir, chargée de la répression de la corruption de fonctionnaires, avait indiqué que Meng Hongwei était « actuellement visé par une enquête car il est soupçonné d’avoir violé la loi », sans autres précisions. Interpol a annoncé dimanche la démission « avec effet immédiat » de son président, porté disparu depuis plus de dix jours après avoir regagné la Chine fin septembre.
Pour son épouse, il est « en danger »
Son épouse, Grace Meng, qui avait signalé sa disparition « inquiétante » à la police française jeudi, a déclaré pour sa part dimanche à des journalistes à Lyon, siège mondial d’Interpol, que son mari, âgé de 64 ans, était « en danger ». L’organisation de coopération policière aux 192 pays membres était présidée par M. Meng depuis novembre 2016.