La Bourse de New York a terminé en légère baisse mercredi, les investisseurs marquant une pause après les décisions et commentaires sans grande surprise de la banque centrale américaine (Fed).
L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,40%, à 26.385,28 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,21%, à 7.990,37 points.
L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,33%, à 2.905,97 points.
La Fed a, comme largement anticipé, légèrement relevé mercredi ses taux d’intérêts, en insistant sur le dynamisme de la première économie mondiale.
Et pour la première fois depuis 2011, elle ne qualifie plus sa politique monétaire comme étant «accommodante».
Ce dernier élément «suggère l’idée que le marché doit désormais se débrouiller tout seul, qu’il doit voler de ses propres ailes», a remarqué JJ Kinahan, de TD Ameritrade.
Les courtiers de Wall Street ont en effet largement profité au cours des dernières années de l’argent pas cher de la Fed. Et la perspective d’une remontée des taux les rend souvent fébriles.
Toutefois, la décision de la Fed «est aussi le signe de sa confiance dans la solidité du marché», a ajouté M. Kinahan.
De façon générale, les banquiers centraux «avaient bien calibré leurs précédentes interventions» pour que les décisions et commentaires du jour ne prennent pas de court les investisseurs, a-t-il estimé.
Les indices de Wall Street ont dans un premier temps peu réagi aux annonces de la banque centrale. Mais ils ont piqué du nez en toute fin de séance.
«Les investisseurs ont choisi de se mettre un peu en retrait après ces informations, largement attendues», a avancé Art Hogan, responsable de la stratégie de marchés chez B. Riley FBR.
Le marché a aussi été affecté par la faiblesse des valeurs des secteurs bancaire et immobilier, les sous-indices les représentant au sein du S&P 500 perdant 1,27% et 1,15%.
Si la hausse des taux d’intérêt tend à profiter aux banques, ces dernières avaient beaucoup grimpé dans l’anticipation des annonces de la Fed.
Et leurs effets sur le secteur immobilier sont incertains.
«Les hausses des taux d’intérêt sont le fruit d’une bonne raison, l’amélioration de l’économie», a remarqué Lawrence Yun, économiste pour l’Association américaine des agents immobiliers.
Aussi les ventes de maisons devraient se maintenir, a-t-il estimé.
En revanche, «la croissance des prix de l’immobilier devrait ralentir puisque les taux d’intérêt plus élevés limitent le budget des acheteurs», a-t-il ajouté.
Le marché obligataire, qui s’était nettement tendu ces derniers jours en prévision de la réunion de la Fed, s’est détendu mercredi: le taux d’intérêt sur la dette à 10 ans des Etats-Unis évoluait vers 20H20 GMT à 3,043%, contre 3,096% mardi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,178%, contre 3,226% à la précédente fermeture.