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L’organisme de surveillance des consommateurs de l’UE porte plainte contre WhatsApp


Le BEUC affirme que le service de messagerie appartenant à Facebook a été «délibérément vague» sur ses nouvelles conditions de service.

L’Organisation européenne des consommateurs (BEUC) et huit de ses groupes membres ont déposé une plainte formelle contre WhatsApp auprès de la Commission européenne et du réseau européen des autorités de protection des consommateurs.

La plainte concerne les nouvelles conditions d’utilisation de l’application de messagerie qui ont été déployées en mai. Les utilisateurs ont reçu des messages répétés et leur utilisation de l’application était limitée jusqu’à ce qu’ils acceptent les nouvelles conditions.

La plainte concerne WhatsApp « poussant les utilisateurs » à accepter la politique mise à jour et « l’opacité des nouvelles conditions ». Le BEUC affirme que le service « n’a pas expliqué dans un langage clair et intelligible la nature des changements ».

Selon la plainte, la persistance et l’ambiguïté de la politique elles-mêmes constituent des violations du droit de la consommation de l’UE, quels que soient les effets de la politique.

Annonçant le dépôt de la plainte, la directrice générale du BEUC, Monique Goyens, a déclaré : « WhatsApp bombarde les utilisateurs depuis des mois de messages pop-up agressifs et persistants pour les forcer à accepter ses nouvelles conditions d’utilisation et sa politique de confidentialité. Ils ont dit aux utilisateurs que leur accès à leur application sera coupé s’ils n’acceptent pas les nouvelles conditions.

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« Pourtant, les consommateurs ne savent pas ce qu’ils acceptent réellement. WhatsApp a été délibérément vague à ce sujet et les consommateurs seraient exposés à un traitement de données de grande envergure sans consentement valide. C’est pourquoi nous appelons les autorités à prendre des mesures rapides contre WhatsApp pour s’assurer qu’il respecte les droits des consommateurs.

En janvier, WhatsApp a déclaré que les nouvelles conditions n’augmenteraient pas la quantité de données qu’elle partage avec Facebook, qui a acquis le service en 2014 pour plus de 19 milliards de dollars.

À l’époque, Niamh Sweeney, directeur de la politique EMEA de WhatsApp, a déclaré : « Il n’y a aucun changement dans les pratiques de partage de données de WhatsApp en Europe résultant de cette mise à jour. Il n’en reste pas moins que WhatsApp ne partage pas les données des utilisateurs de WhatsApp de la région européenne avec Facebook dans le but que Facebook utilise ces données pour améliorer ses produits ou ses publicités.

La nouvelle plainte reconnaît également que la mise à jour de WhatsApp fait l’objet d’une enquête par le comité européen de la protection des données, à la suite d’une affaire prise par le commissaire à la protection des données à Hambourg, en Allemagne, en mai. Le BEUC appelle les autorités de protection des consommateurs à enquêter séparément sur l’entreprise, mais également à coopérer dans le cadre des procédures de protection des données en cours.

Le déploiement de la nouvelle politique de confidentialité du service de messagerie a été suspendu en Inde, en attendant la promulgation d’une nouvelle loi sur la protection des données et le résultat de plusieurs enquêtes juridiques aux niveaux étatique et fédéral.

WhatsApp n’a pas encore commenté publiquement la plainte du BEUC.

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