Le Financial Data Exchange (FDX), une organisation qui vise à soumettre le secteur financier à une norme commune d’accès aux données financières, a affirmé que le Canada et les États-Unis sont des «chefs de file mondiaux» dans l’adoption de la banque ouverte.
FDX, qui n’opère qu’aux États-Unis et au Canada, a récemment signalé que 16 millions de consommateurs au Canada et aux États-Unis utilisent son API FDX pour le partage de données d’open banking et d’open finance.
«Le discours commun selon lequel les États-Unis et le Canada sont en quelque sorte en retard sur l’open banking est tout simplement faux.»
– Don Cardinal
Basée à Reston, en Virginie, FDX vise à rassembler les institutions financières, les sociétés FinTech et d’autres parties prenantes autour d’une norme commune pour le partage de données dans l’ensemble du secteur financier. FDX affirme que sa norme d’open banking repose sur des principes tels que le contrôle, l’accès, la transparence, la traçabilité et la sécurité. L’organisation propose l’adhésion aux organisations du secteur financier qui souhaitent adopter l’API FDX.
Depuis son expansion au Canada l’année dernière, ses membres se sont développés pour inclure des banques canadiennes notables ainsi que des sociétés FinTech telles que Koho, Flinks et EQ Bank.
FDX a noté que l’Open Banking Implementation Entity (OBIE) au Royaume-Uni a récemment signalé que plus de 3 millions de consommateurs utilisent l’API d’open banking d’OBIE. FDX a également noté que d’autres régions du monde en sont à divers stades d’élaboration et de mise en œuvre de réglementations et de normes sur l’open banking et l’open finance.
Les affirmations de FDX concernant l’adoption de services bancaires ouverts au Canada et aux États-Unis font suite à des années de rapports selon lesquels le Canada est à la traîne dans ce domaine. Une analyse d’EY de 2019 a révélé que le pays se démarque spécifiquement en termes d’environnement réglementaire et de potentiel d’adoption. L’une des raisons les plus souvent invoquées pour expliquer le retard de la position mondiale du Canada en matière de banque ouverte est la réglementation, ou son absence.
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Les PDG de l’écosystème d’innovation du Canada ont également exprimé le besoin d’un environnement plus compétitif au Canada pour les startups FinTech. En 2019, le PDG de Koho, Daniel Eberhard, a déclaré à BetaKit que l’environnement réglementaire au Canada avait rendu beaucoup plus difficile la réussite en tant que banque challenger, car les régulateurs ont donné la priorité à la gestion des risques plutôt qu’à la promotion de la concurrence.
À la lumière des nouvelles demandes d’une meilleure réglementation, le ministère des Finances du Canada a lancé des consultations sur les banques ouvertes, qui font partie d’un examen plus large du gouvernement sur l’ouverture des banques. Ces pourparlers ont été reportés début 2020 en raison des restrictions sur les rassemblements publics mises en place pour freiner la propagation du COVID-19. Le gouvernement fédéral a rouvert les consultations bancaires ouvertes à l’automne. Pendant que le gouvernement canadien travaille sur sa réglementation bancaire ouverte, FDX est une entreprise privée qui travaille déjà à la création d’une norme commune pour le partage de données.
Les allégations d’adoption de FDX indiquent que l’adoption des services bancaires ouverts au Canada, ou du moins en Amérique du Nord, est plus avancée qu’on ne le pensait auparavant. «Le récit commun selon lequel les États-Unis et le Canada sont en quelque sorte en retard sur le système bancaire ouvert est tout simplement faux», a déclaré le directeur général de FDX, Don Cardinal. «Non seulement les normes techniques FDX ouvrent la voie à une adoption rapide des API en Amérique du Nord, qui dépasse le reste du monde, mais FDX fait évoluer la notion d’open banking.»
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